La dernière review remonte à un bail, notamment à cause d'une épidémie de flemme (c'est que c'est contagieux, ce bestiau...). Bref, trêve de mauvaise foi, c'est après une année de glandouille (dont la moitié sans le net au pays des casques à pointes) que je reprends les rênes du blog, avec une review d'un jeu que j'ai terminé deux fois ces six derniers mois, j'ai nommé Psychonauts, un jeu de plate-forme/aventure édité en 2004 par Majesco et Double Fine Productions, avec le génial Tim Schafer à la baguette.

Psychologie avancée

Dans Psychonauts, vous incarnerez Razputin, un jeune acrobate doté de facultés psychiques qui s'est enfui du cirque où il vit pour gagner la colonie du Roc-qui-murmure, connue pour sa formation de cadets Psy (malheureusement pour les fans, aucun cours de Gangnam Style n'est prévu) et ses professeurs renommés. Hélas, lors d'un briefing auquel Raz assistait en secret, il est découvert et peut rester le temps que son père vienne le chercher.

Le coach Oléander, militaire de formation, veut alors donner sa chance à Raz en l'envoyant terminer le parcours du combattant de base dans son esprit. Ses performances impressionnent les instructeurs, ce qui suscitera alors diverses réactions chez les camarades de Raz, ainsi que la curiosité de Sacha Nein, l'un des plus éminents Psychonautes, qui souhaite étudier l'esprit de notre jeune ami, et tout va basculer, puisqu'il verra des choses étranges dans son esprit, par exemple la décérébration de l'un de ses camarades.

Persuadé qu'il s'agit d'une vision, Raz poursuit sa formation jusqu'à ce qu'il croise son camarade Dogen ayant la tête vide et répétant « Télé ? » à qui veut bien l'entendre. Sa vision n'était hélas pas un rêve et notre cadet Psy va devoir arrêter le coupable...

Mens pas très sana in corpore sano (Un esprit pas très sain dans un corps sain)

Une fois la formation terminée, Raz va devoir parcourir différents niveaux, et par niveaux, je veux bien entendu parler d'esprits. En réalité, la carte de Psychonauts est assez petite, mais des barrières y sont placées à intervalle régulier : des gens ayant un problème psychique qu'ils n'arrivent pas à résoudre. Raz devra alors intervenir à la source en pénétrant dans des esprits complètement barrés : une ville dans laquelle Raz a la taille de Godzilla et doit faire face à un dictateur, un gardien d'asile obsédé par le « Laitier », une actrice lunatique, un peintre obnubilé par la tauromachie, un fou qui croit être le descendant de Napoléon et un mindfuck au sens littéral du terme.

Les niveaux sont généralement linéaires et fermés, dans lesquels vous devrez passer les différents obstacles pour parvenir au boss, la source du problème. Pour cela, vous aurez à disposition un arsenal de pouvoirs psychiques : lévitation, télékinésie, bouclier psy, et j'en passe... Chaque esprit contient des objets communs : des toiles mentales (pour les secteurs négligés), les coffres-forts de souvenirs et le bagage émotionnel (au sens littéral, comprenez par là une valise, un carton à chapeaux...).

En général, un niveau obéit à une logique simple à remarquer, mais souvent difficile à comprendre. Par exemple, le niveau 6 (« La conspiration du laitier »), vous demandera d'explorer un quartier résidentiel à la recherche dudit laitier. Cependant, certaines zones ne sont accessibles qu'aux personnes possédant un certain objet. Le niveau se transformera alors en chasse aux objets, car un objet permettra d'accéder à une zone dans laquelle se trouve un autre objet, et ainsi de suite... Bref, tout un programme.

Passons de suite aux notes.

Graphismes : 18/20

Le style de Psychonauts est assez cartoonesque, reflétant plutôt bien l'ambiance générale qui règne au Roc-qui-murmure, et le caractère de chaque personnage est facilement identifiable.

Bande son : 19/20

Ici, ce n'est pas tant la musique en elle-même que je note, car elle n'est pas faramineuse, mais ce sont surtout les dialogues qui méritent cette note. Le jeu comporte de sacrées perles d'humour, un petit exemple : « On arrose les fleurs parce qu'elles ne peuvent pas tenir un verre d'eau ».

Gameplay : 19/20

Raz se laisse contrôler au doigt et à l'œil et les différents pouvoirs facilitent la vie au cours des divers niveaux. La caméra a cependant parfois tendance à partir en sucette.

Scénario : 18/20

Le scénario n'est certes pas le plus original du monde, mais les différents niveaux ajoutent une grosse touche d'humour au jeu.

Durée de vie : 19/20

Les différents esprits vous donneront pas mal de fil à retordre, surtout si vous décidez de finir le jeu à 100%. Comptez une bonne douzaine d'heures pour finir le jeu normalement, comptez 20 heures pour finir le jeu à fond.

Note générale : 19/20

Psychonauts est vraiment un excellent jeu de plates-formes rempli d'humour à essayer au moins une fois. Au vu de ses qualités, j'avoue avoir du mal à comprendre son échec commercial...

Psychonauts (PC/PS2/Xbox)

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