Terraria (PC)

29 décembre 2011

Il faut bien commencer quelque part, alors commençons par un jeu sur lequel je passe beaucoup de temps en ce moment, j'ai nommé Terraria. Sorti le 16 mai dernier dans nos contrées, Terraria est un jeu d'action/aventure reprenant les bases du désormais culte Minecraft (article à venir sur ce jeu) tout en prenant ses distances par rapport à ce jeu, notamment par ses aspects RPG.

Minecraft en 2D ?

A lire l'intro, c'est ce que Robert, le péon lambda de base, pourrait être tenté de demander. Mais que nenni, mon cher Robert, si Terraria ressemble à Minecraft par certains aspects, il s'agit bien de deux jeux très différents.

Vous commencez par créer un personnage dont vous pourrez définir l'apparence via plusieurs critères: chevelure, yeux, nom, etc. De la création de persos comme on en a un peu partout. Puis vous choisissez la taille de la carte (petite, moyenne, grande), donnez un nom à votre contrée et c'est parti, vous voilà parachuté dans votre création avec le minimum vital (une pioche, une hache et une épée), où vous n'aurez qu'un seul but: survivre. Et comme vous le savez, la survie commence par la fabrication d'un abri pour la première nuit en utilisant les ressources à disposition, car les monstres ne sortent que la nuit.

Jusque là, c'est très Minecraftien, ce que je raconte, me direz-vous. Et vous avez tout à fait raison, mais les différences arrivent dès la première nuit. En effet, TOUS les monstres vous donneront quelque chose après les avoir occis: des pièces, qui vous serviront à acheter des objets auprès des différents PNJ du jeu, qui apparaîtront au fur et à mesure de votre partie: le guide, le marchand, l'infirmière, le vendeur d'armes, le démolisseur, le mécanicien, le sorcier, la dryade, le tailleur et le réparateur gobelin. Et ces PNJ, tout comme vous, ont des points de vie et doivent se loger, sinon ils erreront sans but (pléonasme powaaaa) sur votre map. Vous devrez donc leur créer des pièces où ils pourront s'intaller dans votre abri, qui sera donc naturellement appelé à s'agrandir.

Tant qu'on est dans les bases, sachez aussi que vos armes et pièces d'armure ne s'abîment pas, contrairement à Minecraft. La fabrication d'items est également simplifiée: si vous possédez les objets nécessaires à la création d'un item, il vous suffit d'ouvrir votre inventaire devant la station de craft adaptée (établi, enclume, four, métier à tisser...) et de sélectionner l'item.

Un jeu très "underground"

Entrons maintenant dans le vif du sujet: l'exploration de la map. Si l'exploration sur l'axe Est-Ouest est plus ou moins rapide selon la taille de votre carte, c'est sous terre qu'on s'amuse ! Pour trouver des matériaux plus rares ou des coeurs de vie, il vous faudra creuser et c'est là que l'on peut voir les différences entre Terraria et son homologue en 3D. Si le côté récolte de matériaux reste identique, les souterrains terrariens sont nettement plus fouillés et fournis: présence de coffres contenant divers items, d'autels démoniaques, d'ennemis plus résistants, de donjons, d'une jungle, et même de boss.

En effet, Terraria semble avoir beaucoup misé sur la complexité des souterrains. Si le matériau dominant reste la pierre, elle évolue selon la profondeur, car il y a également diverses zones souterraines. Là où Minecraft se contentait de mettre la bedrock pour désigner le "plancher" du serveur au-dessous duquel il était théoriquement impossible d'aller, Terraria va plus loin. Tout d'abord, car la profondeur n'est pas mesurée en blocs, mais en mètres (enfin, en pieds, et comme dirait l'autre, il faut 6 pieds pour faire un pas, mais je m'égare). Ainsi, si vous descendez à plus de 1 000 mètres sous terre, vous pourrez vous balader en Enfer et y voir des choses qu'on n'imaginerait pas voir en surface.

Les jeux faciles, ça craint

Si en achetant Terraria, vous vous attendiez à avoir un jeu dont la difficulté est équivalente à celle de Mon Petit Poney, vous vous trompez lourdement. Si cela ne se voit pas en début de partie, Terraria est un jeu extrêmement relevé et qui s'adresse à des joueurs expérimentés. Et ceci se vérifie suite à une mise à jour récente qui a décuplé le challenge proposé par le jeu, notamment en ajoutant une masse énorme de nouveaux ennemis, de nouveaux biomes, de nouvelles mécaniques de jeu et un mode difficile, histoire de corser encore un peu le tout. Je vous propose sans plus tarder un tour du propriétaire.

Avant de décrire les nouveautés, je vais quand même préciser que tout ceci ne se débloque qu'une fois le mode difficile activé sur votre carte. Le mode difficile se débloque en détruisant un boss situé dans les souterrains. Une fois votre monde en mode difficile, 3- nouveaux monstres apparaîtront: de la momie de base aux armes et armures enchantées en passant par les monstres issus de Mon Petit Poney: la licorne et la fée, visibles sur le screen du dessus. Certains biomes changeront et pourront soit se sanctifier (hallow, c'est le cas du biome sur le screen du dessus) ou se corrompre, le but étant de contenir la corruption au maximum, pour éviter les pertes de matériaux, mais aussi d'être submergé par les monstres de la Corruption. De nouveaux matériaux et objets font également leur apparition.

Ajoutez à cela les évènements qui peuvent se produire aléatoirement: la Lune de Sang, qui augmentera le taux d'apparition des monstres (c'est bon pour le porte-monnaie ^^), et plus rarement, l'apparition d'une armée de gobelins, qui s'en prendra à vous et dont les effectifs seront plus ou moins imposants selon le nombre de joueurs dans la partie.

N'oublions pas la cerise sur le gâteau: les boss ! Je les avais mentionnés plus tôt, je vais en parler un peu plus en détail maintenant. La plupart des boss ne se trouve pas en fouillant un souterrain, ce serait trop fastidieux. Il s'invoquent en utilisant un objet spécifique et ne peuvent être combattus que de nuit. Pour couronner le tout, ces boss (ceux du mode difficile notamment) ont énormément de points de vie (entre 30 000 et 80 000) et vous tuent en moins de deux, sachant que si tous les joueurs sont morts en même temps, le boss disparaît, tout un programme...

Bref, vous l'aurez compris, Terraria est bien plus qu'une simple version 2D de Minecraft: il en reprend les bases et y ajoute sa touche avec tout son côté RPG et son challenge qui augmente au fur et à mesure que vous trouvez des ressources. Il est maintenant temps de passer à la notation.

Graphismes: 18/20

On pourrait s'étonner d'une telle note devant l'aspect rétro/2D du jeu. Et c'est ce qui me plaît. Sur bien des points, le style graphique me rappelle A Link to the Past, dont les développeurs du jeu semblent être très friands (vie comptée en coeurs, épées, tenue de Link disponible chez le tailleur...), bref c'est du GG. :)

Bande son: 15/20

C'est toujours difficile de noter la bande son de ce genre de titres, vu le peu de matière à noter. Le contenu est certes simpliste, mais réussi.

Gameplay: 19/20

Ce qui est bien avec les jeux comme Terraria, c'est que le gameplay est extrêmement simple à prendre en main: on se déplace, on saute, on mine, on attaque et on utilise les items, point barre. Aucun défaut à signaler.

Scénario:12/20

On ne peut pas vraiment parler de scénario pour ce genre de jeu. Dans ce cas, je mets la moyenne pour rester neutre.

Durée de vie: 20/20

Illimitée, tout simplement. Après avoir complètement exploré une map, on en recrée une jusqu'à plus soif.

Note moyenne: 17/20

En reprenant les bases de Minecraft, Terraria parvient à se démarquer par ses clins d'oeil à Zelda et autres jeux du style. Bravo aux gars de Re-Logic pour ce petit chef d'oeuvre.

Posté par jeanfredguigui à 18:57 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: indépendant, pc, steam, terraria